12 RUE DE L ANCIENNE MAIRIE 92110 CLICHY

Le bâtiment est constitué d’un commerce en rez de chaussée et de 48 appartements répartis sur 3 cages d’escaliers et 6 niveaux, dont le dernier en retrait. Construit en 1958, face à l’église Saint Médard qui vient d’être restaurée, le bâtiment n’avait connu que très peu d’entretien.

Devant faire face à de gros besoin de travaux d'entretien et conseillée par la nouvelle Présidente du Conseil Syndical, qui avait une expérience professionnelle dans la rénovation énergétique du parc HLM, la copropriété décida en 2014 de se lancer dans un audit global (énergétique et architectural) avec le groupement Reanova et Pouget Consultants.

L’audit permis d’identifier un plan de travaux ambitieux, comprenant l’isolation complète de l’enveloppe, la mise en place d’une VMC basse pression et la rénovation complète de la chaufferie, avec suppression du fioul et passage au gaz avec des chaudières pulsatoires très performantes.

Le résultat de l’audit était très positif, puisque les aides et les économies d’énergie permettaient quasiment d’équilibrer les mensualités du prêt collectif envisagé. Néanmoins, de longues semaines de pédagogie furent nécessaires pour convaincre les copropriétaires de se lancer dans les études de conception, malgré le soutien d’un bailleur social détenant 37% des tantièmes et du magasin en rez-de-chaussée détenant 25% des tantièmes.

A l’issue de l’étude, le projet présentait un budget conforme aux estimations de l’audit et des subventions collectives et individuelles substantielles, avec notamment le soutien de la Région avec le dispositif AMI Copropriétés Durables et un prêt collectif bonifié. Le projet ne fut cependant pas adopté en AG tout de suite, car le bailleur s’opposa pour des raisons internes au vote, et les résolutions n’intégrant pas le commerce (comme la rénovation de la chaufferie) furent rejetées.

Ce dernier fut représenté en juin 2017, après avoir obtenu l’accord du bailleur et en mobilisant un éco-prêt à taux zéro collectif. Il est adopté à une large majorité, malgré l’opposition du commerce.

Au delà de l'esthétique, le bâtiment souffrait de pathologies grandissantes sur lesquelles il fallait alors intervenir. Notamment :

• Fuites d’air autour des fenêtres dûes à l’ancienneté des menuiseries non rénovées, et infiltrations d’eau du fait de la mauvaise étanchéité des menuiseries ;
• Sensation de courant d’air due principalement aux infiltrations d’air et à la présence d’une ventilation naturelle par entrée d’air basse dans les salles d’eau ;
• Présence de traces noires, de moisissures, d’odeur et d’humidité qui ont pour cause le mauvais renouvellement d’air dans les logements ;
• Des murs humides en période de froid également du fait de l’absence d’isolation des murs sur lesquels la vapeur non évacuée se condense.

L'impact environnemental du projet est également à souligner, notamment par la conversion de la chaufferie fioul vers le gaz. Ce changement de source d'énergie, complémentaire aux travaux d'isolation, induit des gains importants sur les émissions carbone. On passe de 79 kgeqCO2/m²/an (étiquette F) à 22 kgeqCO2/m²/an (étiquette D), soit une réduction de 72%.