Végétaliser sa copropriété, un pari gagnant !

 

Le dérèglement climatique et ses conséquences (pics de chaleur, inondations… etc.) nous obligent à repenser les espaces. La végétalisation des espaces, et la perméabilité des sols, sont des solutions faciles à mettre en place pour améliorer son cadre de vie et agir à son échelle. Copropriétaires : vous avez un rôle à jouer !

 

Les avantages de la végétalisation en copropriété

 

Il existe de nombreuses raisons de végétaliser sa copropriété :

  • l’esthétique : La végétation embellit votre copropriété et renvoie l’image d’une copropriété saine.
  • le confort : Les végétaux des cours d’immeuble participent à la constitution d’îlots de fraicheur en période de fortes chaleurs par exemple. Ou encore, elle permet l’atténuation des nuisances sonores.
  • L'écologie : Végétaliser votre copropriété participe à l’effort de conservation de la biodiversité en ville. Avoir un potager ou un compost s’inscrit également dans une démarche éco-responsable.
  • Le cadre social : Les espaces verts et potagers offrent la possibilité aux habitantes et habitants de la copropriété de se retrouver, d’échanger, de tisser du lien. Ils sont également des supports d’apprentissage du jardinage.

 

Végétaliser : un geste pour la planète

Une climatisation naturelle

 

Les copropriétés sont principalement localisées en zone urbaine dense, donc directement concernées par le phénomène d’îlot de chaleur urbain (ICU).

 

Est considéré comme îlot de chaleur urbain, une zone géographique dans laquelle les températures sont largement plus élevées que partout ailleurs dans la région.

Cette notion est souvent décrite comme un effet de dôme dans lequel la chaleur se concentre et reste piégée. La nuit notamment, en zone rurale, les températures redescendent facilement tandis qu’en zone urbaine, les températures restent très élevées (jusqu’à 10°C d’écart entre la campagne et la ville).[1]

 

Le dérèglement climatique et les prévisions météorologiques des décénies à venir poussent à nous adapter dès à présent aux pics et vagues de chaleur. La végétation y joue un rôle central :

 

  • D’apporter de l’ombre directe

En plantant des arbres, vous créerez des espaces ombragés dans la cours ou le jardin de l'immeuble. Les feuilles d’un arbre ne laissent passer que 15% des rayons de soleil ! L’herbe reflète les rayons là où les bitumes les absorbent (et les relâchent la nuit, ce qui explique que la température ne baisse pas).[2]

 

  • De favoriser l’évapotranspiration

L’évapotranspiration (EPT) est un terme qui regroupe en réalité deux phénomènes : la transpiration des végétations par leurs feuilles et l’évaporation de l’eau par les sols.[3] Elle favorise le rafraîchissement naturel de l'air ambiant.

 

 

Végétaliser : un geste pour la biodiversité

 

Les espaces verts sont des lieux de vie pour de nombreuses espèces vivantes. Ils permettent la sauvegarde mais également le développement de la biodiversité (grâce notamment aux pollinisateurs). Les espaces artificialisés provoquent des fragmentations de la faune et de la flore urbaine et fragilisent l’écosystème en place.

 

Végétaliser votre copropriété contribue à protéger ces écosystèmes, et à offrir une continuité écologique des corridors végétaux (ou trames vertes) mis en place dans les espaces publics.

 

 

Une gestion à la source des eaux pluviales

 

L’imperméabilisation des sols (par du béton notamment) empêche les eaux de pluie de s’infiltrer dans le sol, et conduit à saturer les évacuations d'eau lors des fortes pluies. La végétalisation, et la désimperméabilisation des sols, contribuent à la prévention des inondations par l’infiltration des eaux pluviales dans les sols.[4]

 

La loi Climat et Résilience fixe d’ailleurs l’objectif « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN). Concrètement, d’ici 2030, l’artificialisation d’espaces naturels, forestiers et agricoles doit diminuer de 50%.[5]

 

Les Zones Tampon Végétalisées (ZTV) sont des surfaces végétales qui filtrent les eaux de pluie ou d’eaux usées. Elles participent à la préservation de la qualité de l’eau et, par la même occasion, de la biodiversité[8].

 

Végétaliser : un geste pour soi et pour les autres

Une isolation acoustique amplifiée

 

En ville, les nuisances sonores sont nombreuses : circulations des véhicules, passants, activités économiques. Les matériaux durs de construction (béton ou brique par exemple) renvoient le son en créant des échos, ce qui amplifie la gêne. La végétalisation va permettre d’atténuer les sons en les absorbant, par des espaces verts devant l'immeuble donnant sur la rue, ou dans les cours. 

 

 

La notion de « Valeur verte »

 

Les Notaires de France définissent la valeur verte d’un bien comme étant la valeur ajoutée d’un bien immobilier respectueux de l’environnement [9]. Cette valeur se calcule par comparaison entre différents bien, identiques en tout point excepté leur performance énergétique.

 

De même, la végétalisation des espaces communs de la copropriété ajoute de la valeur patrimoniale au bien. Esthétique, confort d'été, et impact écologique pèsent dans la balance !

 

 

Une gestion différenciée

 

La gestion différenciée est une gestion des espaces verts, adaptée à la végétation et à son environnement. Elle permet un respect de la faune et de la flore tout en garantissant une approche économique et écologique cohérente

Cette méthodologie est née de plusieurs constats écologiques (adaptation au changement climatique, appauvrissement de la diversité végétale avec le fleurissement, économies d’eau… etc.) et également, économiques (coût de l’entretien des surfaces végétalisées, une prise en compte tardive de la gestion, réduction d’usage d’engrais … etc.).

 

En copropriété, la gestion différenciée des espaces végétalisés implique une réduction des frais de gestion. Elle se traduit concrètement par des actions simples comme la pratique d’un désherbage raisonné (certaines « mauvaises herbes » sont en réalité très utiles au développement de la biodiversité et à la gestion des eaux pluviales). Aussi, l’espacement des tontes, en laissant une partie de la pelouse pousser comme une prairie pour protéger la faune. Ou encore, privilégier les plantes adaptées au climat local, qui offrent différentes ressources (fleurs riches en nectar, haies… etc.).

 

Finalement, les actions menées en faveur de la biodiversité permettent de réduire les frais d’entretien et donc, les frais de gestion.

 

 

Végétaliser pour créer du lien entre copropriétaires

 

Les espaces verts en copropriété peuvent prendre différentes formes et fonctions. Pelouses, carrés végétaux, arbres fruitiers, potagers collaboratifs, murs végétaux, autant de possibilités pour aménager des espaces conviviaux et fonctionnels au sein de la copropriété !

 

Les potagers par exemple facilitent les échanges entre copropriétaires et créent du lien. Ils revêtent un aspect pédagogique, pour les enfants comme pour les plus grands. Ils ouvrent la possibilité de mettre en place un compost (même sans potager, pensez-y !) afin de réduire les déchets ménagers et les déchets verts. Et si le potager est bien géré, il donne dess fruits et légumes à consommer entre voisins. L’observation de la biodiversité est également un bon moyen d’entretenir les discussions.

 

Prenez rendez-vous avec une conseillerère ou un conseiller France Rénov’ afin de vous faire accompagner dans votre projet !

 

 

 

Comment végétaliser en copropriété ?

 

Végétaliser les toitures

 

Les toits, ou plutôt, les toits-terrasses, se prêtent bien à la réalisation d’un projet de végétalisation. Leurs surfaces planes rendent la plantation et l'exploitation de l'espace plus aisée. Selon la taille et le type de végétation, elles peuvent même devenir des lieux de vie supplémentaire.

 

Végétaliser une toiture revient à y ajouter un poids non négligeable. Il est nécessaire de vérifier quelques points de vigilance, à commencer par la charge maximale (la portance) que peut recevoir le bâtiment. Cette donnée permet de déterminer les types de substrats (épaisseur, matériaux…) et de végétations installables, mais surtout, la capacité maximale du système d’eau (poids).

 

Le substrat est la couche de support qui accueille la végétation. Il est composé majoritairement de minéraux (roches volcaniques, billes d’argile, fibre de coco… etc.) et de matières organiques (résidus végétaux, organismes vivants, produits en décomposition… etc.).

Son épaisseur et sa composition dépendent du type de végétal qu’il va recevoir. De plus, il joue un rôle déterminant dans la rétention des eaux de pluie et le bon développement de la végétation.

 

L’entretien est un élément important à envisager en amont du projet. Selon l'accesibilité de la toiture (par escaliers, échelles, sécurisation des garde-corps, etc) on y installera une végétation simple demandant peu d'entretien, ou une véritable oasis urbaine accessible à chaque instant par les occupants. 

 

Il existe trois modèles de toitures végétalisées : la toiture extensive, la toiture intensive et la toiture semi-intensive.

 

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Source : Agence Parisienne du Climat.

 

La toiture extensive

 

La toiture dite extensive s’apparente à un tapis végétal. L’inconvénient principal est le fait qu’elle soit limitée en choix de végétation. Il faudra choisir plutôt des plantes grasses et/ou de la mousse.

Une toiture extensive n’a pas de réelle fonction. Elle est surtout décorative, d’autres usages sont difficilement applicables. Néanmoins, elle a deux principaux avantages : elle ne nécessite pas d’entretien régulier (une visite par an suffit à l’entretenir) et elle est très peu coûteuse (le budget moyen est de 100 du m² pour un substrat allant jusqu’à 12cm).

 

 

La toiture intensive

 

La toiture dite intensive offre un panel plus large de possibilités et de performances. Contrairement à la toiture extensive, celle-ci demande un entretien régulier (comparable à celui d’un jardin).

 

Réalisable sur une toiture avec une portance élevée, la toiture intensive peut contenir tout type de végétaux (même des arbres). Les fonctions de ce type de toit peuvent être diverses (jardin partagé, potager… etc.). La toiture intensive apporte une réelle valeur ajoutée au cadre de vie de la copropriété.

 

Cependant, ce modèle est plutôt onéreux (à partir de 350/m²), l’entretien peut également être coûteux.

 

 

La toiture semi-intensive

 

La toiture semi-intensive est le juste milieu entre les deux modèles de toitures précédentes. Elle offre plus de possibilités que la toiture extensive par le choix des végétaux. Elle est également plus coûteuse (100 à 250/m²).

 

Idéal pour les toitures légères (à faible portance), ce modèle permet de penser des aménagements variés. L’entretien est lié aux végétaux choisis.

 

 

Végétalisation de la façade

 

Une façade végétale, au-delà de son apparence esthétique, peut s’avérer avantageuse. Premièrement, grâce au biofiltre des plantes, elle permet de purifier l’air en ville.

 

Le biofiltre est un procédé utiliser pour filtrer les eaux et l’air de façon naturelle. Grâce aux microorganismes des plantes, les eaux et l’air sont dépolluées[11].

 

À hauteur de véhicules motorisés, la végétation absorbe directement les particules fines telles que le dioxyde d’azote et de souffre ou encore le carburant. Elle permet également de filtrer les eaux de pluie, qui vont venir ruisseler sur les plantes avant d’être absorbées par la terre.

 

Deuxièmement, les façades végétales contribuent à la lutte contre les îlots de chaleur. Plutôt que la capture puis le rejet de la chaleur par les murs en béton ou en pierre, la végétation va, grâce à l’évapotranspiration, réguler la température.

 

Enfin, comme toute végétalisation bien pensée, les façades végétales s’inscrivent dans la continuité des corridors écologiques et protègent ainsi la biodiversité en ville. Le type de plante choisi peut même permettre à la biodiversité de se développer.

 

Il existe deux modèles de végétalisation des façades : en pleine terre et suspendu.

 

 

Les plantes grimpantes

 

La végétalisation pleine terre est plus recommandée. Son principe est simple, il suffit de mettre en terre des plantes grimpantes en pied d’immeuble et laisser la nature faire le reste.

Néanmoins, il est important de penser à protéger la structure (le bâtiment). La végétation à même le mur peut le détériorer (insertion entre les joins des moellons, décollage enduit… etc.). Il est donc préférable d’installer d’abord un support sur lequel la plantes pourra grimper sans abîmer l’immeuble. Ces supports peuvent être des grilles, des fils métalliques… etc. Ce modèle est plutôt économique et demande peu d’entrentien.

 

 

Les murs végétaux (ou Bardage Rapporté Végétalisé – BRV)

 

Les Bardages Rapportés Végétalisés s’apparentent à une toiture végétalisée verticale. Les plantes sont posées sur un substrat qui couvre le mur. Cependant nous pouvons distinguer deux méthodologies différentes.

 

La première consiste à planter la végétation dans des bacs spécifiques remplis de substrats. Ces bacs sont fixés sur des structures métalliques ou des rails disposés sur le mur. La deuxième consiste à planter la végétation dans des poches de feutre qui vont être agrafées sur la façade.

 

L’irrigation de l’eau s’effectue toujours par le haut, via des tuyaux perforés. Une poche d’air est également toujours laissée entre le mur et la structure contenant la végétation afin d’éviter le pourrissement des végétaux.

 

 

Végétalisation cour d'immeuble et autres espaces extérieurs

 

Une copropriété ne se limite pas toujours à l’échelle du bâtiment. Certaines ont la chance d’avoir des espaces extérieurs (cour, pelouse, places de stationnement… etc.). Ces espaces-là peuvent également être valorisés par un projet de végétalisation. Il peut être réalisé à plus petite échelle que les projets de toiture ou de façade végétalisées. Il peut s’agir de l’installation de pots, de bacs ou encore de jardinières dans la cour, sans forcément modifier tout l’aménagement existant.

 

Mais les espaces extérieurs peuvent également faire l’objet de projet de végétalisation ambitieux. Par exemple, les sols peuvent être désimperméabilisés et remplacés par des revêtements minéraux ou alvéolaires perméables. Que ce soient des pavés enherbés, des graviers-gazons, de l’écorce… etc. la requalification des sols va faciliter la gestion des eaux pluviales en leur permettant d’être infiltrées. Ou également, de stagner dans les irrégularités du sol, ce qui va créer un microclimat adapté au développement de la faune et de la flore.

 

Végétaliser les espaces extérieurs (en les dégoudronnant notamment), participe aussi au rafraîchissement de l’air en ville.

 

 

Bien préparer son projet de végétalisation

 

 

Quels espaces libres pour végétaliser ?

 

La végétalisation peut s’effectuer uniquement sur les Espaces Libres à Végétaliser (ELV) définis dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU).Ce dernier concerne, dans notre cas, uniquement les espaces « aux abords des constructions ». Cela implique certaines obligations imposables par le PLU en termes : 

  • D’espaces libres
  • De plantations
  • De qualité écologique


Aussi, un autre outil de planification réglemente les espaces verts : le Plan de Sauvegarde et Mise en Valeur (PSMV). Constitué conjointement avec le PLU, il a pour vocation la préservation et la mise en valeur des sites patrimoniaux remarquables (paysagers, architecturaux... etc.). Il prend notamment en compte les enjeux de développement durable.

 

 

Quelles démarches à suivre ?

 

Avant toute chose, il est primordial de s’assurer de la volonté des copropriétaires de s'engager dans un tel projet, quel que soit sa taille. La première étape est donc de consolider un groupe de travail au sein du conseil syndical (de préférence) qui portera le projet dans ses différentes phases, et notamment lors des votes en Assemblée Générale.

 

Réunion d'information, newsletter interne, porte à porte, autant de leviers pour discuter de la végétalisation des espaces entre voisins. Vous pouvez consulter les ressources de CoachCopro et vous référer aux retours d'expériences proches de chez vous, ainsi qu'aux ressources documentaires pour amorcer vos réflexion. Et, consulter l'agenda de votre territoire ! Des événements sur la végétalisation sont surement organisés proche de chez vous.

 

  • Faire une étude de faisabilité 

Pour déterminer toute l'étendue des possibles, et les contraintes techniques à végétaliser, il est primordiale de réaliser une étude de faisabilité. Le bureau d'étude spécialisé (paysagiste) évaluera les caractéristiques techniques saillantes du projet : portance, perméabilité des sols, déconnexion des eaux de pluie, etc. Il présentera un avant projet sommaire, sur la base d'esquisses et de palettes végétales. Si votre projet consiste à une végétalisation en pleine terre, une étude de sol peut également être effectuée. Enfin, l'étude permet d'évaluer le budget à allouer pour la réalisation des travaux.

 

Le vote en assemblée générale pour la mise en place d'une étude préalable se fait à la majorité simple.

 

  • Faire une demande d’urbanisme. 

Qui dit documents d’urbanismes (PLU, PSMV), dit forcément demande d’urbanisme ! En effet, chaque modification de l’aspect extérieur d’un bâtiment doit faire l’objet, au préalable, d’une demande au service d’urbanisme de la ville. Cela concerne donc en particulier, la végétalisation des façades et des toitures.

 

Quels sont les travaux possibles ?

Les travaux varient selon le projet souhaité. En effet, selon l'espace considéré il y aura différents types de travaux qui seront possibles de faire et donc différents types d'entreprises à consulter.

 

Dans les espaces libres, les travaux peuvent aller de la préparation du nouveau sol (terrassement, nivellement etc.) à la mise en place d'un accès à l'eau, en passant par la plantation. Selon l'objectif du projet, il peut être nécessaire de revoir les pentes de l'espace afin de récupérer les eaux pluviales dans l'espace végétalisé par exemple. La liste des travaux à effectuer sera identifiée grâce aux études préalables conduites par le paysagiste comme décrit ci-dessus.

 

Pour les toitures végétalisées, le programme de travaux peut comprendre des postes liés à l'étanchéité de la toiture. En effet il est très important que la toiture soit isolée et étanche avant de placer un complexe de végétalisation. C'est pourquoi il est important d'avoir une vision globale du projet que l'on veut pour sa copropriété notamment lorsque l'on touche au bâtiment comme c'est le cas des toitures/façades végétalisées ! Il serait dommage de végétaliser le bâtiment avant d'avoir envisagé de l'isoler ! 

Aussi, végétaliser une toiture implique de la rendre accessible au moins pour son entretien : il devrai y avoir des garde-corps ainsi que des lignes de vie pour les personnes qui s'y rendront, même s'il s'agit d'une toiture extensive. 

 

Le vote des travaux est plus complexe puisqu’il faut obtenir il faut la majorité absolue (articles 24 et 25) pour pouvoir les réaliser.

 

Quels sont les coûts de la végétalisation ?

 

Passons en revue les coûts moyens pour la fourniture et la pose des éléments de végétalisation. Attention, il s'agit de moyenne qui ne prennent pas en compte les spécificités de votre projets, comme l'ajout de garde-corps en toiture, les travau d'étanchéité ou les aménagement complémentaires (banc, éclairages, etc).

 

  • Une végétalisation extensive sans fonctionnalité particulière est estimée, pour un substrat fin (< 8 cm) entre 40 et 50 €/m² et pour les substrats plus épais (12 cm environ), le montant s’élève à 100 €/m².

 

  • Une végétalisation intensive, qui s’apparente plutôt à un jardin, un potager débute à partir de 350 €/m².

 

  • Une végétalisation semi-intensive, qui se trouve être le juste milieu, est plutôt estimé entre 100 € et 250 €/m².

 

 

Quelles aides financières ?

 

Comme pour les projets de rénovation énergétique, les projets de végétalisation peuvent bénéficier de subventions et d’autres types d’aides.

Les agences de l’eau, présentes partout en France, peuvent accorder des aides aux particuliers pour la réalisation d’un projet qui garantit par exemple le déphasage des eaux de pluie.

 

Il existe 6 agences de l’eau qui recouvrent tout le territoire métropolitain. Ce sont des structures publiques, qui agissent pour l’intérêt général. Leur mission principale étant de protéger et de gérer les ressources en eaux et milieux aquatiques.

 

Les communes et autres collectivités territoriales encouragent également la végétalisation. Par exemple :

 

  • A Paris, le permis de végétaliser, pour apporter de la végétation dans les espaces publics au pied des arbre. Et, le « plan 100 hectares de végétalisation sur les murs et sur les toits ». Cet appel à projet avait pour objectif d’accélérer et de faciliter les projets de végétalisation pour atteindre 100 hectares plantés (avec un focus agriculture urbaine).

  • A Bordeaux le projet « Bordeaux Grandeur Nature » offre des végétaux, gratuitement, à toute personne qui souhaite végétaliser autour de chez elle. Ces végétations peuvent même être mise en terre dans l’espace public, sur les trottoirs. 

  • A Angers, une aide financière en faveur de la plantation d’arbre a été mise en place. Les particuliers, copropriétaires et bailleurs sociaux peuvent désormais bénéficier d’une aide financière pour l’achat d’un ou de plusieurs arbres.

  • A Lyon depuis décembre 2021, un dispositif financier dans le but de soutenir la végétalisation des espaces collectifs (en copropriété et en logement social). Pour obtenir cette aide, le projet doit avoir été voté en Assemblée Générale, dans une résidence d’avant 2015. Il doit être réalisé en pleine terre, sous la supervision d’une professionnelle et doit comporter au moins 2 strates végétales sur 3 (arborée, arbustive, herbacée).

 

Découvrez les aides financières et les dispositifs d'accompagnement de votre commune en contactant votre conseillerère ou conseiller France Rénov’.

 

Points de vigilence pour végétaliser sa copropriété

 


Bien anticiper l’entretien et les usages

 

L’entretien, comme l’usage, des espaces végétalisés se décident par vote en Assemblée Général.

 

Ceux-ci dépendent du type de végétalisation (extensif, intensif, semi-intensif), des plantes choisies, de la superficie de l’espace à entretenir … etc. Il peut être nécessaire de faire appel à un professionnel, auquel cas un contrat d’entretien devra être signé. Les copropriétaires peuvent également décider de l’entretenir eux-mêmes (mais attention à bien s’organiser pour que cela ne devienne pas une friche !). L’usage doit également être mis en accord au préalable pour éviter les mésusages.

 

 

Favoriser des plantes locales

 

Il est important de le rappeler : privilégiez les plantes locales !

 

En plus d’être adaptées naturellement au climat de nos régions, elles répondent aux besoins des insectes et autres vivants (locaux eux aussi). Du fait de leur adaptation naturelle, elles ne demandent que peu d’entretien, sont plus résistantes aux maladies, ne nécessitent pas l’usage de produits phytosanitaires et consomment moins d’eau. De plus, la plante locale vous coûtera moins cher que la plante exotique !

 



[1] Qu’est-ce qu’un ilot de chaleur urbain ? Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise – AURAN.

ULR : https://auran.org/content/quest-ce-quun-ilot-de-chaleur

[2] Végétalisation des villes : une réelle solution pour s'adapter aux changements climatiques ? L’info durable, 18.07.2019.

URL: https://www.linfodurable.fr/environnement/vegetalisation-des-villes-une-reelle-solution-pour-sadapter-aux-changements

[4] Gestion des eaux pluviales : le plan d’action. Ministère de la transition écologique. Novembre 2021.

URL : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Gestion_durable_des_eaux_pluviales_le_plan_daction.pdf

[6] Gestion des eaux pluviales : le plan d’action. Ministère de la transition écologique. Novembre 2021.

URL : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Gestion_durable_des_eaux_pluviales_le_plan_daction.pdf

[7] Gestion des eaux pluviales : le plan d’action. Ministère de la transition écologique. Novembre 2021.

URL : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Gestion_durable_des_eaux_pluviales_le_plan_daction.pdf

[8] Fonctionnement d’une zone tampon. Office National de la Biodiversité.

URL: https://professionnels.ofb.fr/fr/node/1195 

[10] Développement de l’Information Notariale et de l’Analyse du Marché Immobilier et de la Conjoncture.

[11] Biofiltre : qu’est-ce que c’est ? Futura planète.

URL : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-biofiltre-6336/